Partout où ça résiste, on peut être sûr que là-dessous il y a des artistes. C'est vrai au Caire, c'est vrai à Kiev, ça a dû être vrai ici (qui s'en rappelle ?)... Mais les artistes rebelles à mains nues n'ont pas de kalach, sont des cibles en pleine lumière, comme Juliano Mer-Khamis, le fils d'Arna, l'homme du Théâtre de la Liberté à Jénine, abattu comme un chien par un individu masqué, le 4 avril 2011. Nous lui dédions cette soirée.
Il y a longtemps, Zeid Hamdan, libanais multi-talents (comme tous les artistes libanais), est devenu notre petit frère. Il nous apporte sur un plateau d'argent la lumineuse Maryam Saleh, jeune artiste charismatique qui chante les pamphlets de Sheikh Imam et Ahmad Fouad Najm, plumes d'Égypte trop souvent emprisonnées. C'est le pavé de la place Tahrir. DakhaBrakha, autres chanteuses à chair de poule, fraîchement descendues des barricades de Maïdan, puisent dans les chants de l'ancienne Ukraine de quoi construire la nouvelle. Elles allument des feux de MIMI aux Transmusicales en passant par les Eurockéennes.
Quand les femmes chantent, les murailles se fissurent... C'est la puissance biblique des ultrasons...
Pour des raisons pratiques, arrêt des préventes le jour même à midi.